*comme tu le fus, quand tu as appris à marcher ...
Sais tu que le bébé tombe en moyenne 2000 fois durant la période d’apprentissage de la marche ?
Je viens de le lire dans un article.
Je me suis tout de suite dit, que si les bébés que nous fûmes étaient dotés de la même façon de fonctionner de penser que les adultes que nous sommes, l’humanité entière se déplacerait sur son derrière. Ou à 4 pattes, c’est selon.
Doté de la conscience ou de la faculté d’auto-jugement ou de jugement de l’adulte, le bébé resterait à terre, en se disant des trucs du style :
« OOOOH Nooooooooon….. je suis nuuuuuuul, je suis débile, j’arrive pas, je ne suis pas fait pour la marche, je savais bien que je n’y arriverais pas, ou bien, j’ai trop peur, quand je me redresse j’ai le vertige et j’ai la tête qui tourne et donc je tombe, ou bien, c’est pas juste car le sol nest pas tout à fait plat et on a mis des obstacles exprès pour m’empêcher d’y arriver, ou bien j’ai trébuché sur le jouet, ce n’est pas ma faute, c’est la faute du jouet ou bien inversement, j’aurais du voir ce jouet, mais qu’est-ce que je suis con, qu’est-ce que je suis nul, j’aurais du anticiper, prévoir, en plus je suis aveugle, non seulement je ne suis pas doté de la marche, mais je ne suis pas doté de la vue. »
C’est ce que nous faisons en permanence. Nous juger, nous trouver des excuses. Rendre responsable « l’extérieur à nous ».
Le bébé, ce qui le motive à apprendre à marcher, c’est son envie de découvrir, son envie d’explorer, son « élan de vie ». Il est en quelques sortes appelé. C’est son élan de vie. Nous aussi nous avons un élan de vie, nous aussi nous sommes appelés, nous avons envie de faire quelque chose mais nous nous l’interdisons, pour plein de raisons, nous ne l’entreprenons pas. Parce que nous pensons que nous sommes nuls, parce que nous pensons que nous n’avons pas le temps. Parce que nous pensons qu’il faut que toutes les conditions soient réunies pour pouvoir enfin nous lancer.
En réalité, le bébé ne se pose pas la question de savoir si le vent est favorable, si le sol est suffisamment lisse, s’il n’y a pas de jouet qui barre la route. Il se lance.
Par ailleurs, les chutes constituent pour le cerveau autant d’informations qui lui permettent d’ajuster la stratégie jusqu’à trouver la stratégie gagnante permettant au bébé de marcher. Sans ces erreurs, pas d’infos, pas d’ajustement de la stratégie. Pas de réussite.
Quand on se plante, on s’enracine.
Mais nous, nous voulons que ça marche tout de suite comme il faut dans les conditions optimales. Et du coup nous résistons au changement. De peur de l’échec. Ou de peur de briller.
Et parfois nous devons nous prendre un méga mur, un truc énorme, pour se rendre enfin compte qu’il est temps d’agir et qu’il est temps de suivre notre élan de vie et cela peut se manifester sous la forme de choses ma foi bien difficiles comme une maladie grave, une séparation, un deuil, une perte d’emploi, un déménagement forcé…
Laisse-moi te raconter l’histoire de Larry Crowne.
Confortablement installée dans mon canapé à profiter d’un repos bien mérité, je regardais le film « Larry Crowne ». Larry (incarné par Tom Hanks), employé modèle d’une chaine de supermarchés américains, se fait licencier après de nombreuses années de bons et loyaux services (et avoir été épinglé maintes fois au tableau de l’employé du mois) et sans raison qui tienne vraiment la route. sans diplôme universitaire, Larry a en effet servi son pays dans la marine avant de rejoindre le supermarché, il n’est pas possible de le promouvoir. Bullshit on s’en doute, …. Larry commence donc par chercher du travail, pour se voir fermer toutes les portes et décider de reprendre des études – ce qui, en définitive, va changer sa vie !
Mais ce n’est pas là que je veux en venir. Non.
Là où la vie de Larry va vraiment changer, c’est lorsqu’il va regarder la réalité en face et agir en conséquence.
En effet, après s’être accroché à tout ce qui faisait sa vie jusque-là, il va finalement lâcher prise, faire le nettoyage dans sa vie et dans son patrimoine, pour reprendre un véritable nouveau départ.
Voici 3 étapes sur le chemin du véritable changement. Et ça prend du courage !
ETAPE 1 : CONSTATER (et faire le deuil)
Observe ta vie
Larry Crowne s’est donc fait mettre au pied du mur et a été pris par surprise. Peut-être était-il satisfait de sa vie, nous ne le saurons pas, car cela n’est pas évoqué dans le film. Par contre toi, qui lis cet article, peut-être as-tu déjà commencé à remettre en question ta vie, comme c’est le cas de bon nombre des clients qui viennent me voir, après un licenciement, et qui me déclarent : « peut-être devrais-je le prendre comme une opportunité, car j’en avais marre de toutes façons ».
Curieusement, cette réflexion est valable pour les couples qui se séparent, ou le déménagement forcé à cause d’une défection. Une canalisation qui pête, un toit qui s’arrache… la goutte d’eau qui fait déborder le vase et le déménagement forcé mais salutaire.
Et toi, donc, quel degré de satisfaction ta vie te donne-t-elle ? Je sais, certains diront « avec des si …. On refait le monde » et « on ne peut pas être satisfait de tout ». Mais enfin, si tu t’ennuies au boulot, ou pire, que tu souffres. Si ta vie privée ne te fait plus vibrer. Si tu ne trouves du sens qu’à une partie de ta vie, ou bien à rien, alors… il y a définitivement un hic !
Un peu comme si tu constatais que le véhicule d’investissement choisi ne donne plus grand-chose, voire plus rien….
Etre honnête
Etre honnête envers soi est la première chose à faire pour se rendre service dans ce cas là. Pas de panique. Etre honnête veut dire reconnaître un certain nombre de faits. Cela ne veut pas dire que tu vas devoir révolutionner tout en un coup !
Faire le deuil
Etre honnête est une chose, accepter ce qui est constaté en est une autre. Ça prend un peu plus de courage déjà.
Il y a des choses que tu ne peux changer : tu es licencié, par exemple. Tu ne peux rien y faire. Bien sûr il est normal et humain de ressentir un certain nombre d’émotions, différentes d’une personne à l’autre. Certains se sentent honteux. D’autres trouvent cela injuste. Beaucoup se sentent tout à coup « nul ». La plupart en colère. Parfois triste. Parfois paniqué : mais qui va pourvoir aux besoins de ma famille ?
Quoi qu’il en soit, quelle que soit l’émotion qui t’habite, tu n’y peux rien. Tu peux changer ton point de vue et faire la part des choses. Mais pas la décision du patron. Idem si ton conjoint te quitte. Ou que ta situation familiale n’est plus satisfaisante.
Et il y a des choses que tu peux changer : tu as eu une mauvaise évaluation et tu peux encore faire des efforts pour changer cela. Nonobstant la possibilité que cette mauvaise évaluation puisse faire partie de la stratégie de l’employeur pour te pousser gentiment dehors, la plupart du temps, il s’agit d’un vrai feedback dont tu peux tenir compte pour t‘ améliorer. Accepter ce qui a été dit, en partie en tous cas, te permet de faire le deuil de ton ancienne façon de fonctionner et d’apporter les changements nécessaires pour mieux rencontrer les objectifs de ton patron. Et si cela ne te convient pas, cela veut peut-être dire qu’il est temps de faire le deuil d’une époque, et de prendre les choses en mains.
Fais le deuil de ce qui a été. En tous cas, de ce qui a été de la façon dont cela a été.
ETAPE 2 : AGIR
Constatation – plan d’action
Revenons à Larry. Son plan d’action s’est déroulé par étapes et en cohérence avec son degré de conscience, son degré de résistance :
Etape 1 : il accepte qu’il est licencié – se met à chercher du travail. Ne trouve pas. Se remet aux études. Ce faisant, il cherche malgré tout à maintenir la vie qu’il avait auparavant : son pavillon. Ses biens matériels.
Accepter ce qui est et ne pas s’appesantir c’est déjà un bon début pour se remettre en action. Prendre un certain nombre d’actions en conséquence vous permet de prendre votre vie en mains.
Etape 2 : il s’ouvre à d’autres façons de voir et de faire. Il change. Même son apparence physique change (au contact de son amie Talia qui aime relooker son entourage). Il accepte le réagencement de son intérieur, par exemple. Il réduit ses dépenses en roulant en vespa plutôt qu’en 4X4. Il commence à lâcher prise.
Accepter de se remettre en question et de remettre en question ce que l’on a été, ce que l’on a possédé, ce que l’on a fait, la façon dont on l’a fait permet de mettre ensuite en place d’autres façons de faire, d’agir, de dire, de se comporter.
Commence à agir sur la situation et tu verras qu’au fur et à mesure, tu y verras plus clair, que tu rencontreras tout à coup des personnes adéquates et que les choses se mettent en en place d’elles-mêmes.
Goethe disait, dans son texte l’engagement : « Au moment où nous nous engageons totalement, la Providence éclaire notre chemin. Une quantité d’éléments, sur lesquels nous n’aurions jamais pu compter par ailleurs, contribuent à nous aider. La décision engendre un torrent d’événements et nous pouvons alors bénéficier d’un nombre de faits imprévisibles, de rencontres et de soutien matériel que nul n’aurait jamais osé espérer. »
Nous cherchons à accumuler tant de choses. Et s’il est compréhensible de vouloir subvenir à ses besoins et à ceux des êtres qui nous sont chers, l’un des messages essentiels que je tiens à te transmettre, c’est de ne pas t’attacher de manière trop inébranlable à quoi que ce soit : situation, endroit, matériel, personnes, même…
En nous cramponnant à tout prix aux choses auxquelles nous sommes attachés, nous nous efforçons de les garder intactes, de les rendre immuables. C’est normal, c’est de la résistance et la résistance est une stratégie de survie. Mais rien n’est immuable, dans la vie. Si tu laisses les choses aller et venir sans être troublé outre mesure, ton esprit ne tardera pas à s’apaiser. Et tu te donneras la possibilité de vivre des choses que jamais tu n’aurais imaginées !
As-tu constaté que ta vie ne te donne pas satisfaction ? Quelle(s) décision (s) retardes-tu depuis si longtemps ? Quelle (s) décision(s) peux-tu prendre à cet égard ? Que peux-tu changer ? A quoi es-tu prêt.e ? Jusqu’où ?
ETAPE 3 : CHANGER VRAIMENT
Lâcher vraiment prise
Revenons à nouveau à Larry. Au fur et à mesure de l’histoire, Larry se rend compte de ce qui est important pour lui, de ce qui est superflu. Au fil du temps, Larry, d’une manière ou d’une autre, « trie ». Il trie ses affaires. Trie dans sa vie. En définitive, il regarde les choses en face, vraiment, décide de vendre sa maison, de prendre un appartement, de poursuivre encore un peu ses études et de déclarer sa flamme à sa professeure de discours 217. Evidemment, l’histoire ne marcherait pas vraiment sans une jolie histoire d’amour, c’est un film…
Cela dit, film ou pas, les choses se mettent vraiment en marche lorsque nous le décidons vraiment et que nous sommes vraiment prêts à changer et de faire ce qu’il faut. D’aller jusqu’au bout.
Ça prend du courage de changer, car ça prend de l’honnêteté, de l’audace, de l’action, de la légèreté, de l’astuce, de la discipline et de la ténacité et du lâcher-prise.
Ça demande d’être prêt à faire table rase, en tout ou en partie, de renoncer à ce que l’on a construit. Parce que ce n’est pas parce qu’on l’a construit qu’on doit en être prisonnier.
D’ailleurs, enfants, nous le savions très bien : nous construisions des châteaux, de sable ou en lego, que nous détruisions pour pouvoir reconstruire encore mieux avec de nouvelles idées que nous avions. Où un autre endroit de la plage, meilleur, que nous avions repéré. Sans l’ombre d’une hésitation !
Construire ça veut dire investir.
Sérieux, tu maintiendrais ton argent dans un véhicule d’investissement qui ne donne plus rien ou tu trouverais un nouveau véhicule d’investissement ? Serais-tu triste à l’idée de changer de véhicule d’investissement, nostalgique de tout ce qu’il t’a apporté jusqu’aujourd’hui, ou tu te dépêcherais d’investir ailleurs, là où ça rapporte mieux et te donne davantage de possibilités de croissance ? De croissance pour ton investissement – mais aussi pour toi : car en réinvestissant ailleurs, tu te donnes des possibilités d’une vie meilleure, de te développer, de faire du bien autour de toi, d’en faire profiter là où, avant, tu étais scotché à ton écran à craindre une baisse du taux …
Ça demande du courage, de changer, mais ça procure de la légèreté, de la joie, de la motivation. Du bonheur.
Ne confond jamais sécurité et bonheur.
La vie n’est pas linéaire. Et heureusement, sinon, elle serait quand même foncièrement ennuyeuse. Si nous avions envie d’une vie linéaire, nous ne serions pas accros aux parcs d’attraction, sensations fortes, films à sensations, applications de jeux à récompenses, réseaux sociaux pour voir s’il y a un truc intéressant ou pas…
La vie ce n’est pas une mer calme, avec juste ce qu’il faut de vent dans les voiles pour avancer tranquilou. Non.
La vie c’est surtout un ESPACE DE POSSIBILITES avec plein de choses qu’on ne peut pas prévoir, des vents contraires, c'est ajuster ses voiles en permanence, barrer parfois, à gauche ou à droite, le temps qu’il faut, car cette digression est nécessaire pour nous permettre d’aller vers ce vers quoi on aspire.
La vie c’est parfois de te choisir toi, envers et contre tout (tous), et de braver la tempête, un peu comme ce super héros qui s’en prend plein la tête mais sait qu’il est un super héros et donc tient bon.
Et la Vie parfois, nous met au pied du mur et nous dit « et donc ? MAINTENANT ÇA Y EST ? TU TE CHOISIS OU TU AS BESOIN D’UN TRUC PLUS GROS ENCORE ? »
Ou bien, tu n’attends pas qu’Elle te rappelle à l’ordre. Et petit à petit, en commençant par te choisir toi, tu mets en place ce qui te permet de suivre ton Elan de Vie….
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